Créer pour résister : l'art contemporain face au vacarme du monde
- florence neel

- 18 oct.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 oct.
Je suis migraineuse depuis de très nombreuses années et, en mon for intérieur, je pense que la création m'aide à réguler le flux souvent tumultueux de mes veines et à apaiser mon cerveau, qui entre, un peu trop souvent en ébullition.
Dans un monde saturé d'images, de bruit et d'urgence, la peinture doit continuer à s'élever comme un rempart essentiel au tumulte. Elle n'impose rien, elle propose un espace de respiration. Créer devient alors une forme de résistance : celle du silence, de la nuance et de la sensibilité. Là où tout s'accélère, où la demande incessante de rapidité et d'instantanéité première sur l'attente et la patience, l'acte de peindre, lent et méditatif, retrouve une force importante — celle d'exister autrement.
L'art comme refuge du sensible

Je compare souvent le temps investi pour réaliser une toile, à un refuge, loin de l'agitation visuelle qui envahit nos écrans, surtout ceux de nos smartphones. C'est là que l'art offre un silence, une respiration dans un monde de défilement. Sous nos pinceaux, et pas sous les pixels informatiques, chaque toile devient un territoire intérieur, une manière de renouer avec la profondeur du geste et l'harmonie des idées. Formes et couleurs remplacent les mots, laissant la place à une communication plus instinctive et sincère.
En peinture, il ne s'agit plus de reproduire le réel (aucun intérêt car « le réel » existe déjà) mais de le ressentir — autrement, intensément, librement. Je me demande toujours : Pourquoi reproduire en peinture ce paysage pris sur notre smartphone, quel intérêt vu qu'il existe déjà ? Mais se servir de cette image pour la transformer et lui donner une âme, une présence que la nature ne peut pas faire, c'est peut-être cela l'art.
Cette liberté, c'est aussi celle de l'artiste qui revendique le droit de créer sans cadre, sans injonction. Dans la toile, la matière parle, la lumière s'exprime, l'émotion circule. Chaque couleur devient un cri, une prière ou un souffle. C'est dans cette abstraction que l'artiste contemporain trouve la possibilité d'un dialogue universel. Ne pas imiter le réel, mais le sublimer grâce à ce que l'âme de l'artiste veut dire.
Peindre, un acte de présence

Créer aujourd'hui, c'est s'opposer à l'oubli. C'est refuser la transparence dans un monde d'instantanéité. À travers nos œuvres, nous cherchons à rendre visible l'invisible : le frémissement d'une idée, le souvenir d'un parfum, le souffle d'une émotion. L'abstraction permet cela — elle ne fige rien, elle invite à ressentir.
Regardez le travail de Soulages. Il a poussé loin l'idée de s'opposer à l'oubli en créant une couleur, l'outrenoir, à partir d'une couleur qui en réalité n'en est pas une, car intrinsèquement le noir est une nuance, tout comme le blanc. Il est fort à parier que nous parlerons encore de cet outrenoir dans un siècle ou deux.
Alors, la toile devient un espace de réconciliation : entre l'ombre et la lumière, l'ordre et le chaos, le tumulte et la paix. La création, dans sa lenteur et son exigence, devient un acte de résistance silencieux mais terriblement vivant.
L'Œuvre Engagée : Un Investissement de Sens pour Collectionneur
Dans le marché de l'art contemporain, l'évaluation d'une œuvre dépasse la simple esthétique pour embrasser la force de son discours. Aujourd'hui, les collectionneurs et les galeristes sont en quête d'une peinture figurative contemporaine qui porte une réelle résonance philosophique et sociale. L'acte de créer pour résister, tel que le pratique FLANEEL, confère à ses toiles une dimension patrimoniale et intellectuelle distinctive. Acheter une pièce de cette démarche, c'est investir non seulement dans un talent, mais dans un témoignage durable contre l'éphémère, assurant à l'œuvre une pérennité et une valeur qui échappent aux fluctuations des tendances passagères. C'est choisir un art qui ne se contente pas d'être beau, mais qui est profondément nécessaire. Découvrez les œuvres disponibles à l'achat.
L'art contemporain comme partage et rencontre

Et cette démarche prend pleinement sens dans le partage. Car l'art pictural vit de la rencontre : celle des regards, des émotions, des interprétations. Dans chaque exposition, dans chaque salon, j'aime retrouver ces moments de vérité avec ceux qui s'arrêtent un instant devant une œuvre, juste pour ressentir, juste pour demander : Quelles ont été vos émotions lors de la création de votre œuvre ?
Les artistes d'aujourd'hui continuent de faire vivre ce lien réel entre création et humanité. On les retrouve dans des événements qui célèbrent cette authenticité, comme le Salon International d'Art Contemporain de Marseille (SIAC) , qui aura lieu du 20 au 23 mars 2026 au Parc Chanot.
J'aurai la chance d'y être présente, entourée d'artistes passionnés, dans une atmosphère de partage, de création et de beauté vécue — loin du vacarme, mais au cœur du monde. Je vous attends à mon stand.








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